Les “fêtes des corps nus” au Japon : des femmes participent pour la première fois au Hadaka Matsuri

L’Hadaka Matsuri, se traduisant en français par la “fête du corps nu“, est un festival japonais ayant lieu tous les ans dans le centre de ce pays au sanctuaire Konomiya, et cela, depuis 1 250 ans. Les participants portent uniquement un pagne japonais (en général) ainsi que des sous-vêtements (obligatoire). Les participants de ces rituels de purification et d’exorcisme sont souvent des hommes adultes essayant de mettre en avant une image virile.

La samedi 17 février 2024 a marqué un changement. Après trois ans de suspension en raison de la pandémie de la COVID-19, ces “fêtes des corps nus” ont repris avec un groupe de femmes qui sont devenues les premières à participer au festival. D’autant plus que les femmes ont toujours travaillé pour soutenir les hommes durant le festival. Une avancée pour le pays qui s’est classé en 2023 125e sur 146 dans l’indice d’écart entre les sexes du Forum économique mondial.

Cette idée, de faire participer les femmes à ce festival, au cours duquel les hommes tentent de chasser les mauvais esprits avant de prier pour le bonheur au sanctuaire, semble n’avoir jamais été évoquée auparavant bien qu’il n’y ait jamais eu d’interdiction. Cependant, tous les membres de la communauté n’ont pas été conciliants. En effet, plusieurs personnes étaient contre la participation de ces femmes en qualifiant le festival “d’hommes”.

Beaucoup d’entre elles ont porté de longues robes violettes (happi coats) ainsi que des shorts blancs, par opposition aux pagnes des hommes, tout en ayant leurs propres offrandes de bambou.

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En revanche, elles n’ont pas participé à la grande bousculade qui accompagne la ruée des hommes vers le sanctuaire, ni à l’escalade pour toucher le Shin Otoko.

Toutefois, ces femmes ne se sont pas contenté de briser les barrières entre les sexes par leur participation. Elles ont également perpétué la tradition. Elles sont entrées dans la cour du sanctuaire shintoïste de Konomiya et, comme les hommes, elles ont été aspergées d’eau froide. Une fois leur offrande acceptée, les femmes ont terminé la cérémonie par le salut traditionnel : deux révérences, deux applaudissements et une dernière révérence.

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